Index de mots clés

Prononciation

  • Galina BOUBNOVA (Moscou, Russie)
    Correction phonétique : enseignement du français / du russe à des apprenants russophones / francophones
    (Phonetic correctness: the case of the teaching of French to Russophone learners and Russian to French learners)
    2006, Vol. XI-1, pp. 7-19

    Confronté aux nouvelles sonorités d'une langue étrangère, un apprenant adulte met en place une stratégie d'appropriation auditive qui opère par rapprochements et identifications surdéterminés par la catégorisation phonologique appartenant à sa langue maternelle. La correction phonétique telle qu'on la pratique le plus souvent dans une classe de langue étrangère en Russie privilégie le visuel et le tactilo-kinestésique grâce à de nombreux exercices de gymnastique articulatoire. Reliant la prononciation au contrôle neuromusculaire, cette pratique néglige la composante prosodique. La correction prosodique présentée dans cet article combine pour l'apprenant deux entrées au signal sonore : la perception visuelle et l'écoute. L'exploitation du canal visuel permet d'optimiser l'accès à la prosodie de la L2 aussi bien à l'étape de la perception qu'à celle de la production.


  • Sylvain DETEY & Isabelle RACINE (Tokyo, Japon / Genève, Suisse)
    Les apprenants de français face aux normes de prononciation : quelle(s) entrée(s) pour quelle(s) sortie(s) ?
    (Learners of French and pronunciation norms in the FL : what input do we need to reach what results)
    2012, Vol. XVII-1, pp. 81-96

    En didactique du français, les développements de la linguistique de corpus ont contribué au renouvellement de la réflexion sur les normes pédagogiques et sur la place de la variation dans l'enseignement. Nous nous concentrons ici sur la dimension phonético-phonologique, et, après un bref regard sur les modèles de prononciation, nous nous penchons sur l'impact des descriptions sociolinguistiques sur la valorisation des variétés en didactique du FLE. Nous reprenons ensuite la problématique des 'erreurs' et des 'accents' chez les non-natifs afin de souligner la nécessité d'études à grande échelle semblables à celles entreprises auprès de natifs. Nous introduisons ainsi le projet InterPhonologie du français contemporain, qui interroge la notion de norme non native, tant dans une perspective théorique qu'applicative.


  • Juana GIL FERNÁNDEZ (Madrid, Espagne)
    L'’enseignement de la prononciation : rapport entre théorie et pratique
    (The teaching of pronunciation: the widening gap between fundamental research and classroom practice)
    2012, Vol. XVII-1, pp. 67-80

    Ces dernières années, dans le domaine de la formation des professeurs de L2 et, plus particulièrement, des professeurs de prononciation, la fracture s'est encore creusée entre la recherche fondamentale et l'application de ses découvertes dans les salles de classe. Cela est dû, en partie, au fait que l'on a insisté sur les aspects méthodologiques au détriment de la connaissance même de la matière. Dans cet article, nous défendons, à partir de deux exemples concrets, le besoin de tenir en permanence les professeurs de prononciation au courant des découvertes faites par la recherche en phonétique / phonologie, créant ainsi un dialogue profitable aux deux facettes de la discipline.


  • Paolo MAIRANO, Bene BASSETI, Mirjana SOKOLOVIĆ-PEROVIĆ & Tania CERNI (University of Warwick / UK & University of Reading / UK)
    Effects of L1 orthography and L1 phonology on L2 English pronunciation
    (Les effets de l’orthographe et de la phonologie de la L1 sur la prononciation de l’anglais L2)
    2018, Vol. XXIII-1, pp. 45-57

    Des recherches récentes ont dévoilé les effets de l’orthographe sur la durée consonantique en anglais L2 de locuteurs natifs italiens (le [p] étant réalisé plus long pour floppy que pour copy). Nous avons comparé cet effet orthographique avec un effet de la phonologie de la L1 indépendant de l’orthographe, le Voice Onset Time (VOT). La tenue et le VOT d’occlusives dans des mots-cibles ont été mesurés chez 30 apprenants d’anglais L2 en Italie, 30 bilingues tardifs italiens résidant au Royaume Uni et 30 locuteurs natifs de l’anglais. Si les valeurs de VOT produites par les bilingues se différencient de manière significative par rapport à celles des apprenants, les valeurs de tenue restent comparables dans les deux groupes. En outre, le taux d’adaptation du VOT en anglais L2 est plus important chez les bilingues tardifs que chez les apprenants. Cela prouve que les effets orthographiques sur la longueur consonantique peuvent être plus résistants à l’exposition de la L2 que les effets de la phonologie de la L1 indépendants de l’orthographe.


  • Johan F. MATTER (Amsterdam, Pays-Bas)
    La prononciation authentique en langue étrangère : un problème négligé
    (Authentic pronunciation in a Foreign Language: a neglected problem)
    2006, Vol. XI-1, pp. 21-32

    Dans cet article, nous examinons pourquoi une prononciation authentique en langue étrangère, contrairement aux autres aptitudes linguistiques, est si difficile, voire impossible, à atteindre. Plusieurs approches théoriques sont passées en revue : approches psycholinguistique, physiologique et psychologique. Celle à laquelle se rattache le nom de Guiora semble pour le moment la plus complète et la plus prometteuse. Le problème de la nécessité ou de la désirabilité d'une prononciation authentique du point de vue de l'enseignement n'est pas abordé. A la fin, la question est posée de savoir si dans le 'village global' où nous vivons le rôle d'une prononciation authentique ne changera pas nécessairement de nature.


  • Sandrine WACHS (Paris 10)
    L'influence de l'âge sur la prononciation du français en Ile-de-France
    (The influence of age on the pronunciation of French in Ile de France)
    1998, Vol. III-1, pp. 57-66

    La langue parlée varie-t-elle avec l'âge des locuteurs ? On se propose dans cet article de s'intéresser aux différentes formes de "relâchement" de la prononciation du français parlé en Ile-de-France et de les confronter à l'âge des locuteurs qui produisent ces formes. Cette étude sociolinguistique permet de montrer que tout le monde relâche sa prononciation en situation de conversation non surveillée. Seules les réductions de "mots discursifs" (ponctuants et phatiques) sont caractéristiques des locuteurs âgés de moins de 45 ans.