• Ake VIBERG (Uppsala, Suède)
    Basic verbs in second language acquisition
    2002, Vol. VII-2, pp. 51-69

    Les verbes jouent un rôle central dans le traitement du langage, mais en même temps, le traitement des verbes tend à exiger une charge cognitive supérieure à celui des noms. Une caractéristique importante du lexique verbal est que dans toutes les langues, un petit nombre de verbes, dits 'verbes de base', occupent une place dominante par leur fréquence. Parmi les verbes de base dans une langue donnée, on trouve un groupe de verbes 'nucléaires', qui tendent à avoir le même sens fondamental dans toutes les langues (il s'agit d'une tendance universelle). Cet article synthétise des recherches fondées sur un corpus de productions d'apprenants informatisé, comprenant des données de différents projets portant sur le suédois langue étrangère d'enfants et d'adultes. Les données sont des enregistrements de production orale individuelle avec chaque apprenant à des moments successifs. L'un des résultats principaux est que les apprenants de langue étrangère tendent à privilégier les verbes nucléaires, qui sont à la fois surutilisés (en termes de fréquence d'occurrence) et surgénéralisés (du point de vue de leur extension sémantique). Les sens spécifiques à une langue particulière sont généralement peu représentés aux étapes précoces de l'acquisition


  • Gaëtanelle GILQUIN & Ake VIBERG (Louvain, Belgique / Uppsala, Suède)
    How to make do with one verb: a corpus-based contrastive study of do and make
    2009, Vol. XIV-1, pp. 67-82

    Cet article compare do/make dans plusieurs langues européennes apparentées, certaines ayant deux verbes différents à leur disposition (ex. do et make en anglais) et d’autres devant se contenter d’un seul verbe (ex. faire en français). Grâce à l’exploitation de corpus de traduction, nous démontrons que, malgré la présence de certaines similarités parmi ces verbes (surtout lorsque les langues appartiennent au même groupe, c’est-à-dire possèdent soit un verbe, soit deux), il existe également des différences considérables en ce qui concerne les fonctions que ces verbes peuvent remplir ou les préférences dont ils font preuve, ce qui a pour effet un degré d’équivalence généralement peu élevé dans les traductions. Notre étude présente aussi quelques résultats d’une expérience dont le but était d’établir les fonctions les plus saillantes de ces verbes d’un point de vue cognitif. Ces résultats confirment l’existence de différences parmi les verbes do/make, et ils montrent également que fréquence dans la langue n’implique pas nécessairement saillance dans l’esprit.