Sommaire des numéros

2015-1Le lexique : description et apprentissage
(Descriptive and applied approaches to lexis)
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  • Présentation
    pp. 5-7
  • Michel MOREL & Jacques FRANÇOIS (CNRS-CRISCO, Université de Caen / CNRS-LaTTICe, ENS Paris III)
    Le Dictionnaire Electronique des Synonymes du CRISCO : un outil de plus en plus interactif
    (The CRISCO Electronic Dictionary of Synonyms: an increasingly interactive tool)
    pp. 9-28

    Le Dictionnaire Electronique des Synonymes du CRISCO a été conçu il y a vingt ans comme un outil destiné à la recherche sur la polysémie lexicale : l’inventaire des synonymes d’une vedette était vu comme le moyen de repérer des agrégats de ceux-ci, les cliques de synonymes, elles-mêmes permettant de représenter l’espace sémantique multidimensionnel de la vedette. Le DES a été effectivement exploité par un petit nombre de chercheurs dans cette optique. Cependant le dictionnaire a peu à peu rencontré la faveur d’un nombre croissant d’internautes friands des subtilités du lexique français. C’est pourquoi ses concepteurs ont encouragé ceux-ci à proposer des extensions et des corrections au point qu’une véritable communauté d’utilisateurs du DES s’est constituée depuis une dizaine d’années.


  • Carlos MELÉNDEZ QUERO (Université de Lorraine)
    El tratamiento lexicográfico de las partículas discursivas : dificultades y propuestas
    (Lexicographic treatment of discourse particles in Spanish: problems and proposals)
    pp. 29-44

    Dans cet article nous offrons quelques réflexions pour l’étude lexicographique des particules discursives. A partir de l’analyse de quelques adverbes évaluatifs émotifs de l’espagnol, nous essayons de souligner les difficultés dérivées de l’emploi de dictionnaires pour l’apprentissage du fonctionnement discursif de ces unités. Une fois les apports des dictionnaires de particules présentés, nous proposons une méthode de définition et d’explication lexicographique de ces mots en termes d’instructions discursives et de stratégies communicatives. Ce modèle permettra de résoudre les problèmes signalés et d’illustrer les ressemblances et différences entre expressions évaluatives analogues.


  • Sandra DE CALDAS (Université Paris 8)
    Processus de création lexicale en français et en portugais contemporains dans le domaine de l’économie et de la finance
    (Contemporary French and Portuguese lexical creation processes in the field of economics and finance)
    pp. 45-60

    Phénomène créatif et innovant, la néologie participe à l’évolution des langues, qu’elles soient générales ou de spécialité. La formation de nouvelles unités lexicales et terminologiques devient un processus conscientindividuel et collectif. Le présent article propose une étude comparativede quelques processus d'enrichissement des langues, au travers de néonymes du français hexagonal et du portugais européen,extraits d’un corpus de textes comparables de la presse écrite spécialisée, dans le domaine de l’économie et de la finance, en françaiset en portugais,depuis 2010. La première partie sera consacrée à une présentation théorique préliminaire sur l’enrichissement des langues et la créativité lexicale. Puis, la deuxième partie mettra en lumière les principaux processus néologiques observés,qui seront illustrés par des exemples concrets.


  • Adam KILGARRIFF, Fredrik MARCOWITZ, Simon SMITH & James THOMAS (Brighton, Grande-Bretagne / Coventry University, UK / Masaryk University, CZ)
    Corpora and Language Learning with the Sketch Engine and SKELL
    pp. 61-80

    Dans cet article, nous introduisons l’idée d’utiliser des corpus – le nom que donnent les linguistes à des collections très importantes de données – dans la recherche en linguistique, et nous en esquissons l’histoire, tout d’abord pour la linguistique en général avant de nous pencher sur la didactique. Nous nous attardons ensuite sur les problèmes inhérents à l’utilisation de corpus pour la didactique avant de faire des propositions pour leur bonne utilisation : premièrement, ne pas faire peur aux apprenants ; utiliser le corpus quand le dictionnaire ne suffit pas ; déguiser le corpus en dictionnaire. Ensuite nous introduisons l’outil Sketch Engine, en montrant comment on peut adhérer à ces propositions grâce à l’interface dédiée à la didactique, SKELL. Nous montrons comment on peut se servir de corpus, aussi bien en classe de langue que comme ressource pour la confection de programmes en nous appuyant sur des corpus de productions d’apprenants pour identifier des tendances de sur- ou de sous-utilisation avec des implications pour les choix didactiques qui en découlent.


  • Veronika BENIGNO, Francis GROSSMANN & Olivier KRAIF (Pearson / Université Grenoble-Alpes)
    Les collocations fondamentales : une piste pour l’apprentissage lexical
    (Fundamental collocations: suggestions for learning lexis)
    pp. 81-96

    Les listes de fréquence (listes de base, élémentaires, etc.) ont connu un certain succès pédagogique, notamment en France à la suite des travaux pionniers de Gougenheim. Cependant, les recherches étaient restées centrées sur l'unité-mot, sans prendre en compte les associations lexicales les plus fréquentes de la langue, associations qui fonctionnent comme de véritables unités lexico-grammaticales. Notre contribution vise à préciser la relation entre fréquence et jugement pour l’identification du caractère ‟fondamental” des unités polylexicales et avance l’hypothèse que le figement de ces unités joue un rôle dans le choix opéré par les locuteurs natifs. Nous  proposons ensuite quelques pistes didactiques à partir d’une étude de corpus réalisée dans le domaine des ‟événements sociaux”.


  • Alise LEHMANN (Université de Picardie)
    Le Robert Brio : un outil pour l’acquisition lexicale
    (Using the Robert Brio dictionary for acquiring lexis)
    pp. 97-106

    L’enseignement du lexique dans les classes accorde une place trop restreinte à la morphologie lexicale. Lorsqu’elle est abordée, elle ne l’est généralement que sous l’angle de la dérivation et de la composition et, écueil majeur, s’appuie, dans bien des cas, sur des connaissances étymologiques que n’ont pas les élèves. L’article se propose de présenter le Robert Brio (2004). Ce dictionnaire, relativement peu connu, voire mal compris, est un outil qui permet d’enseigner la morphologie d’une autre façon : sans le recours aux langues anciennes et par une analyse comparative des mots entre eux. L’article comporte trois volets : théorique (présentation des options théoriques et méthodologiques du Robert Brio), lexicographique, pédagogique (la découverte des régularités du lexique favorisant, en particulier, l’acquisition de l’orthographe lexicale).


  • James MILTON (Swansea University)
    French lexis and formal exams in the British foreign language classroom
    pp. 107-120

    Dans une étude réalisée il y a 10 ans, Milton (2006) trouve que la quantité d’items lexicaux enseignés dans des classes de FLE au Royaume-Uni est très réduite ; si réduite en effet qu’il semble impossible d’atteindre les objectifs communicatifs affichés dans les programmes nationaux. Depuis lors, le pourcentage d’apprenants reçus au brevet des collèges avec mention a augmenté. Est-ce que cela veut dire que les moyens mis en œuvre pour l’acquisition du français se sont améliorés ? Ou est-ce que cela veut dire que le niveau attendu à l’examen a changé ? La mise en place de mesures portant sur la connaissance du lexique en FLE peut nous éclairer à cet égard puisque la connaissance du lexique est très liée à la maîtrise générale en langue et peut se mesurer objectivement. Cette étude est une réplique de celle de Milton (2006), portant sur des apprenants dans le même établissement. Les résultats semblent indiquer que le niveau de connaissance du lexique à 16 ans et à 18 ans n’a pas évolué. Et puisque les mêmes connaissances donnent aujourd’hui lieu à des meilleurs résultats, cela semble suggérer une inflation des notes et des examens qui deviennent plus faciles avec le temps.


Comptes rendus
  • Des documents authentiques aux corpus. Démarches pour l'apprentissage des langues, de A. Boulton & H. Tyne
    par J. Delahaie
    pp. 121-122
  • Interpéter pour traduire, de M. Lederer & D. Seleskovitch
    par A. Widlund-Fantini
    pp. 122-123
  • Le développement d'aspects phonético-phonologiques du français chez des enfants bilingues simultanés et successifs : Le VOT et la liaison dans une étude de cas multiples, de F. Splendido
    par E. Shoemaker
    pp. 123-126