2009-1 | Linguistique et traduction (Linguistics and translation) | |
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Maryvonne BOISSEAU & Hélène CHUQUET (Paris 3 / Poitiers)Linguistique et traduction : réflexions théoriques et applications(Linguistics and translation: theoretical reflection and applications)pp. 5-9
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Maryvonne BOISSEAU (Paris 3)Les discours de la traductologie en France (1970-2010) : analyse et critique(Translation science in France (1970-2010) : a critical analysis)pp. 11-24
Prenant comme point de départ l’article de J. Guillemin-Flescher paru en 2003 dans le numéro de la RFLA consacré à la traduction, cette présentation reconsidère la classification des modèles théoriques proposée alors. La plus grande porosité des frontières entre des champs disciplinaires indépendants et le développement de la traductologie amènent à proposer une nouvelle répartition de ces discours théoriques qui tienne compte de l’histoire de leur élaboration les uns par rapport aux autres, de leur rapport aux concepts mêmes de théorie et pratique et des perspectives qu’ils ouvrent.
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Françoise CANON-ROGER (Reims)Traduction et réélaboration interprétative(Translation and interpretative reworking)pp. 25-38
Ce sont les textes et non les langues que l’on traduit. Les approches qui négligent leurs spécificités sémiotiques ne sont pas pertinentes. Il est plus approprié de lier la traductologie et la traduction à la pratique de l’interprétation des textes envisagés comme des objets culturels. La traduction est une activité de réélaboration interprétative qui vise à la transmission. La sémantique des textes propose un cadre théorique unifié pour l’interprétation et la traduction selon une démarche qui procède du global vers le local. La constitution de typologies des genres servira la pratique de la traduction puisque les déterminations locales sont issues de contraintes génériques. C’est au niveau local du passage que sont élaborés les fonds et les formes sémantiques et que s’effectue, sans dépendance vis-à-vis du linéaire, la transposition d’un texte à l’autre.
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Agnès CELLE (Paris-Diderot)Question, mise en question : la traduction de l'interrogation dans le discours théorique(Interrogative sentences in French and their counterparts in English academic discourse)pp. 39-52
Cet article met en contraste l’interrogation en anglais et en français dans le discours théorique par le biais de la traduction. La fréquence de la question en français s’oppose à sa rareté en anglais. En français, la question met en place un co-énonciateur fictif dont le point de vue n’est pas pris en compte. En anglais, l’interrogative imbriquée laisse l’imbriquante opérer un ancrage énonciatif. De cette façon, une distance modale, mais non intersubjective, est créée en anglais.
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Raluca NITA (Nantes)De la traduction intralinguale à la traduction interlinguale : le cas des verbes introducteurs en roumain et en français(From intralingual to interlingual translation: introductory verbs in French and Rumanian)pp. 53-66
Les verbes introducteurs de discours rapporté sont traditionnellement étudiés dans une perspective qui fait dépendre le choix du sémantisme verbal des conditions externes de production sélectionnées par l’énonciateur rapportant. Dans la perspective contrastive adoptée ici, le lien entre énoncé rapportant et énoncé rapporté est envisagé comme une relation d’interdétermination, le verbe introducteur étant considéré comme un marqueur de « traduction » intratextuelle de l’énoncé rapporté. Le degré d’interdépendance sémantique entre verbe introducteur et énoncé rapporté varie en fonction de la typologie discursive et des stratégies propres à chaque langue, ce qui conduit à poser la question de la « fidélité » de la traduction de ces verbes.
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Gaëtanelle GILQUIN & Ake VIBERG (Louvain, Belgique / Uppsala, Suède)How to make do with one verb: a corpus-based contrastive study of do and makepp. 67-82
Cet article compare do/make dans plusieurs langues européennes apparentées, certaines ayant deux verbes différents à leur disposition (ex. do et make en anglais) et d’autres devant se contenter d’un seul verbe (ex. faire en français). Grâce à l’exploitation de corpus de traduction, nous démontrons que, malgré la présence de certaines similarités parmi ces verbes (surtout lorsque les langues appartiennent au même groupe, c’est-à-dire possèdent soit un verbe, soit deux), il existe également des différences considérables en ce qui concerne les fonctions que ces verbes peuvent remplir ou les préférences dont ils font preuve, ce qui a pour effet un degré d’équivalence généralement peu élevé dans les traductions. Notre étude présente aussi quelques résultats d’une expérience dont le but était d’établir les fonctions les plus saillantes de ces verbes d’un point de vue cognitif. Ces résultats confirment l’existence de différences parmi les verbes do/make, et ils montrent également que fréquence dans la langue n’implique pas nécessairement saillance dans l’esprit.
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Manuel TORRELLAS CASTILLO (Poitiers)Corpus bilingues massifs et mémoires de traduction : la version espagnole des textes juridiques de l'UE(Large bilingual corpora and translation memories: the Spanish version of legal texts in the EU)pp. 83-92
Les corpus bilingues massifs que l’on peut constituer aujourd’hui grâce aux nouveaux outils informatiques s’avèrent très utiles pour mener des analyses linguistiques dans le domaine de la traduction. C’est le cas du corpus de textes juridiques en français et espagnol de l’acquis communautaire que nous avons aligné et exploité grâce aux logiciels ALINEA et PARACONC. Par ailleurs, ces corpus peuvent être intégrés dans les mémoires de traduction des logiciels de TAO et alimenter une terminologie propre à la discipline concernée. Dans le domaine juridique et technique, où les répétitions sont fréquentes, le traducteur professionnel améliore ainsi la cohérence et le rendement de son travail.
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Antonia CRISTINOI-BURSUC (Orléans)Les erreurs dans la traduction automatique du genre dans les couples français-anglais et anglais-français : typologie, causes linguistiques et solutions(Gender errors in automatic translation between English and French: typology, linguistic causes and solutions)pp. 93-107
En s’appuyant sur les notions de classes de comportement, marquage et indices morphosyntaxiques, cet article montre d’une part que l’on peut prédire en amont, au niveau lexical et pour chaque unité linguistique, le type de problème qui peut surgir lors de la traduction (automatique ou non) du genre dans les couples français-anglais/anglais-français, et d’autre part qu’il est possible de trouver des solutions systématiques et automatisables pour chaque type de problème. Le modèle proposé pour ces deux langues peut être étendu à d’autres langues ou couples de langues mais aussi à d’autres catégories linguistiques, et peut en cela contribuer à l’amélioration du fonctionnement des traducteurs automatiques.
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Lance HEWSON (Genève, Suisse)Brave New Globalized World? Translation Studies and English as a Lingua Francapp. 109-120
La montée en puissance sur la scène internationale d’un anglais « globalisé » pose d’importants problèmes au traducteur et un défi de taille au traductologue. Nous nous intéressons, dans un premier temps, aux recherches sur cette lingua franca, en dehors du cadre de la traduction proprement dite. Dans un deuxième temps, après avoir introduit une distinction entre les niveaux de compétence des utilisateurs de cette « langue », nous examinons le rôle que ceux-ci peuvent jouer en tant que commanditaires, traducteurs (à partir de l’anglais ou vers l’anglais) et enfin lecteurs. Nous étudions ensuite la façon dont le rôle du traducteur « ordinaire » a pu être influencé par un contact répété avec des textes écrits en anglais « international ». Nous proposerons, dans un dernier temps, de réexaminer la nature même de l’opération traduisante et l’idée que l’on se fait de l’« équivalence » entre un texte source et sa traduction.
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Kirsten MALMKJÆR (Middlesex, Grande-Bretagne)What is Translation Competence?pp. 121-134
Cet article se propose d'examiner la notion de compétence traductive en la confrontant d’une part à la notion de compétence linguistique et d’autre part à la notion de compétence en termes sociologiques. Je défends l’idée que cette notion est plus proche du concept de Compétence Linguistique qu’on ne le dit habituellement dans les travaux de traductologie. Cette notion permettrait en effet de rendre compte, dans une certaine mesure, de données relevées dans des études portant sur de jeunes interprètes et serait compatible avec certaines hypothèses élaborées dans le cadre de la neurolinguistique du bilinguisme.
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La traduction audiovisuelle. Approche interdisciplinaire du sous-titrage, de J. Lavaur & A. Serban
par J. Khalifapp. 135-136 -
Conscience du plurilinguisme, de M. Candelier, al. (éds)
par N. Thaminpp. 137-139 -
Des mots et des femmes. Rencontres linguistiques, de A. Farina, R. Raus (éds)
par J. Boulangerpp. 139-142