Sommaire des numéros

2003-1Regards nouveaux sur la lecture et l'écriture
(New outlooks on reading and writing)
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  • Catherine BRISSAUD & Jean-Pierre JAFFRÉ (IUFM Grenoble / CNRS-Paris)
    Regards nouveaux sur la lecture et l'écriture
    (New insights in reading and writing)
    pp. 5-14
  • Jean-Marie BESSE, Stéphanie GARGIULO & Alexandra RICCI (Lyon 2)
    Phonologie, phonographie et morphographie à l'épreuve de la production écrite
    (Phonology, phonography and morphology and their role in acquiring writing skills)
    pp. 15-33

    L'article cherche à montrer que l'étude de l'activité du scripteur nous informe, au moins tout autant que l'étude de la conscience phonologique, sur l'accès au principe phonographique. Deux recherches sont présentées, l'une portant sur de jeunes enfants en cours d'apprentissage de la lecture-écriture dans des classes de Cours Préparatoire, l'autre sur des adultes en situation supposée d'illettrisme. Elles montrent comment ces sujets sont confrontés, dans leur écriture, à une gestion complexe des principes phonographique et morphographique empruntant à l'un ou à l'autre, cherchant à réguler les compétences vérifiées. L'étude de la conscience phonographique ne peut être dissociée de la prise en compte de la conscience morphographique.


  • Kalliopi CHLIOUNAKI & Peter BRYANT (Oxford, Grande-Bretagne)
    Choosing the right spelling in Greek : morphology helps
    pp. 35-45

    Dans les désinences du grec, la graphie du son-voyelle /i/ dépend du statut morphologique du mot concerné ; aucune règle morphologique ne détermine en revanche la graphie correcte de ce phonème dans les racines des mots. Nous rapportons ici une étude longitudinale d'une durée de 13 mois qui a consisté à analyser les graphies du phonème /i/ produites par 105 enfants grecs auxquels on a demandé d'écrire la racine et la flexion de mots et de pseudo-mots contenant le phonème /i/. D'une façon générale, ces enfants ont mieux réussi à écrire les mots dont la graphie correcte du phonème était une lettre unique ("i" et "h") et moins bien ceux qui s'écrivaient avec un digraphe ("ei" et "oi"). Il en résulte que l'apprentissage par cour, mais également l'apprentissage par règle morphologique, contribuent à la production des graphies correctes "i", "h", "ei" et "oi".


    Mots-clés: 
  • K.C. TSAI & Terezinha NUNES (Tzu-Chi University, Taiwan / Oxford Brookes University, Grande-Breta)
    The effect of character structure on children's learning of chinese pseudo-characters
    pp. 47-61

    L'aspect majeur de l'écriture du chinois tient dans sa structure idéophonétique. Les caractères chinois sont en effet, pour la plupart, composés de deux éléments : une clé sémantique, qui donne une indication sur le sens du caractère, et une composante phonologique, qui constitue un indice pour la prononciation. Dans une étude récente, nous avons montré que les enfants utilisent cette double structure quand ils apprennent de nouveaux caractères (Tsai & Nunes, sous presse) : les pseudo-caractères qui se conforment à la structure idéophonétique sont appris plus facilement que ceux qui ne s'y conforment pas, indépendamment de l'âge des enfants et du mode de test (lecture ou écriture). La présente étude veut préciser dans quelle mesure la composition du caractère affecte l'apprentissage, en faisant varier l'adéquation des pseudo-caractères à la structure idéophonétique et le type de règle phonologique impliquée dans la prononciation. Les résultats obtenus indiquent que l'apprentissage est affecté, de manière significative et indépendante, par la transparence de la clé sémantique et par la régularité de la composante phonologique.


    Mots-clés: 
  • Liliane SPRENGER-CHAROLLES & Willy SERNICLAES (CNRS-Paris V)
    Acquisition de la lecture et de l’écriture et dyslexie. Revue de littérature
    (Acquisition of reading and writing skills and dyslexia: Review of the literature)
    pp. 63-90

    L’objectif de cet article est de cerner comment s’effectue l’apprentissage de la lecture/écriture, et ce qui peut expliquer les pathologies développementales. Nous examinerons des résultats obtenus en anglais, en français, en allemand, en espagnol et en italien. Ces langues ont toutes des écritures alphabétiques avec toutefois des relations entre graphèmes et phonèmes plus ou moins "transparentes". Les résultats de ces études permettent de séparer ce qui est général de ce qui relève de paramètres spécifiques à l’environnement linguistique tant pour l’acquisition de la lecture et de l’écriture que pour la dyslexie. Cette revue de la littérature permet en outre de soutenir une hypothèse phonologique forte : la réussite et les échecs spécifiques de l’apprentissage de la lecture (et de l’écriture) dépendent, d’une part, de la transparence des relations grapho-phonologiques dans le système d’écriture et, d’autre part, de la qualité des représentations phonémiques du sujet.


  • Sylvia TOPOUZKHANIAN (Lyon)
    Bilitéracie et genèse de l'écrit
    (Biliteracy and the genesis of writing skills)
    pp. 91-105

    Cette contribution traite de l'acquisition simultanée de deux écritures, le français et l'arménien occidental, qui est une langue diasporique. Il s'agit de cerner le comportement cognitif du jeune apprenti lecteur-scripteur face à deux codes alphabétiques différents. L'observation porte sur quinze sujets scolarisés dans une école privée arménienne en France. Une analyse comparative des productions obtenues (transversale et longitudinale) de la Grande Section de Maternelle (GSM) au Cours Elémentaire Première Année (CE1) a permis l'étude de divers aspects de cet accès à la lecture et à l'écriture, dans ce contexte bilingue. Cette réflexion permet d'avancer dans la connaissance des stratégies de l'enfant exposé à la bilitéracie.


    Mots-clés: 
  • Christine BARRÉ-DE MINIAC (IUFM Grenoble)
    Savoir lire et écrire dans une société donnée
    (Learning to read and to write in a given society)
    pp. 107-120

    Cet article se propose de montrer le caractère indissociable des aspects cognitifs, sociaux et culturels de l'apprentissage de l'écrit et des pratiques de celui-ci. On montre tout d'abord que la massification de l'enseignement, les nouvelles exigences pour l'emploi et le développement des nouvelles technologies de la communication rendent l'écrit plus présent et en complexifient les usages. On présente ensuite trois courants de recherche qui convergent vers un élargissement de la définition du lire/écrire et vers une prise en compte de l'ancrage culturel de ces pratiques langagières. Enfin, on illustre ces perspectives de recherche par la présentation de données empiriques relatives aux représentations de la lecture et de l'écriture.


    Mots-clés: 
  • Régine PIERRE (Montréal, Canada)
    Entre alphabétisation et littératie : les enjeux didactiques
    (Between alphabetisation and literacy: didactic challenges)
    pp. 121-136

    Il a fallu plus de vingt ans pour que l'on reconnaisse le concept de littératie en français. Outre des arguments de terminologie et d'orthographe, les opposants faisaient généralement valoir la redondance avec le concept d'alphabétisation que l'usage avait établi comme la traduction de literacy. Paradoxalement cette position était soutenue par certains qui, par ailleurs, faisaient la promotion de l'approche Whole-Language. Or, l'un des fondements de cette approche est justement le rejet des conceptions traditionnelles d'enseignement de l'écrit qui dérivent du concept d'alphabétisation. Aujourd'hui que l'approche Whole-Language est remise en question, doit-on donner raison à ses opposants et revenir aux conceptions traditionnelles ? Comme nous tenterons de le montrer dans cet article, ce serait là méconnaître les fondements épistémologiques qui sous-tendent le débat des méthodes et ignorer les leçons de l'histoire.


    Mots-clés: 
Comptes rendus
  • Le français en Algérie. Lexique et dynamique des langues, de A. Queffélec & al.
    par J. Sablayrolles
    pp. 137-138
  • Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, de J. Cuq & I. Gruca
    par J. Binon
    pp. 139-141