Index de mots clés

Orthographe

  • Danièle COGIS (IUFM-Paris)
    Difficultés en orthographe : un indispensable réexamen
    (Spelling problems: towards a new diagnosis)
    2001, Vol. VI-1, pp. 47-61

    Communément, les élèves sont dits en difficulté d'apprentissage s'ils font des fautes d'orthographe. à la lumière de recherches récentes sur l'acquisition du système graphique du français dans une perspective constructiviste et interactionniste, cet article vise à démonter ce point de vue. Les réflexions métalinguistiques de jeunes scripteurs montrent que leurs fautes reflètent leur compréhension actuelle, mais évolutive, de fonctionnements linguistiques complexes. Par ailleurs, des dispositifs didactiques fondés sur la verbalisation et la confrontation s'annoncent décisifs pour favoriser l'acquisition. Un diagnostic de "difficultés d'apprentissage" ne devrait donc être posé que si des procédures non syntaxiques persistent, et après un travail spécifique sur les conceptions erronées.


    Mots-clés: 
  • Christine JACQUET-PFAU (Collège de France)
    Correcteurs orthographiques et grammaticaux : quel(s) outil(s) pour quel rédacteur ?
    (Spelling and grammar checkers : which tool(s) are suitable for which author ?)
    2001, Vol. VI-2, pp. 81-94

    Cet article se propose de remettre en question l'évaluation des outils dits de "correction", orthographique et syntaxique, par les utilisateurs. Plusieurs critères doivent être pris en compte : le fonctionnement même des correcteurs, qu'ils soient intégrés ou autonomes, la configuration particulière de chacun d'entre eux et enfin les contraintes de correction, qui, on l'oublie trop souvent, doivent être précisément définies en fonction du mode de vérification souhaité par l'utilisateur. Nous montrerons que la notion même d'erreur est, dans ce contexte, à redéfinir. Puis nous examinons les principales caractéristiques des correcticiels et proposons une typologie des utilisateurs. Enfin, nous nous intéressons au rôle de ces outils pour l'apprentissage du français.


  • Jean-Pierre JAFFRÉ (CNRS-Paris)
    Gestion et acquisition de l'orthographe
    (Policy in acquiring spelling)
    1997, Vol. II-2, pp. 61-70

    Au cours de ces dernières années, l'acquisition de l'orthographe a fait l'objet de recherches majeures, que nous rappelons brièvement. Nous présentons ensuite, sous la forme d'une typologie de procédures, une analyse de la gestion des compétences orthographiques durant l'apprentissage scolaire.


    Mots-clés: 
  • Paolo MAIRANO, Bene BASSETI, Mirjana SOKOLOVIĆ-PEROVIĆ & Tania CERNI (University of Warwick / UK & University of Reading / UK)
    Effects of L1 orthography and L1 phonology on L2 English pronunciation
    (Les effets de l’orthographe et de la phonologie de la L1 sur la prononciation de l’anglais L2)
    2018, Vol. XXIII-1, pp. 45-57

    Des recherches récentes ont dévoilé les effets de l’orthographe sur la durée consonantique en anglais L2 de locuteurs natifs italiens (le [p] étant réalisé plus long pour floppy que pour copy). Nous avons comparé cet effet orthographique avec un effet de la phonologie de la L1 indépendant de l’orthographe, le Voice Onset Time (VOT). La tenue et le VOT d’occlusives dans des mots-cibles ont été mesurés chez 30 apprenants d’anglais L2 en Italie, 30 bilingues tardifs italiens résidant au Royaume Uni et 30 locuteurs natifs de l’anglais. Si les valeurs de VOT produites par les bilingues se différencient de manière significative par rapport à celles des apprenants, les valeurs de tenue restent comparables dans les deux groupes. En outre, le taux d’adaptation du VOT en anglais L2 est plus important chez les bilingues tardifs que chez les apprenants. Cela prouve que les effets orthographiques sur la longueur consonantique peuvent être plus résistants à l’exposition de la L2 que les effets de la phonologie de la L1 indépendants de l’orthographe.


  • Malin ÅGREN (Lund University)
    Apprendre l’orthographe profonde du français langue étrangère
    (Learning the deep orthography of French as a second language)
    2016, Vol. XXI-2, pp. 95-108

    Le français se caractérise par un décalage important entre la phonologie et l’orthographe. L’apprentissage de l’orthographe profonde du français écrit constitue donc un défi pour tous les apprenants de français. Cette étude empirique est centrée sur la production écrite de la morphologie silencieuse du nombre en français langue étrangère (L2). Elle illustre le fait qu’un groupe d’adolescents apprenant le français L2 dans une salle de classe en Suède a plus de facilité à produire cette morphologie silencieuse que les enfants francophones et les enfants L2 en immersion. L’objectif de l’étude est de discuter l’influence du contexte d’apprentissage, de l’âge du début de l’acquisition et de la complexité de l’orthographe grammaticale sur l’apprentissage de l’orthographe profonde en français L2.