Index de mots clés

Acquisition-apprentissage des langues étrangères

  • Maria CHINI (Pavie, Italie)
    Ordres marqués et perspective du locuteur en italien L2
    (Marked orders in the acquisition of general and language specific structures in Italian as L2)
    2002, Vol. VII-2, pp. 107-127

    Cet article porte sur l'acquisition et l'emploi des ordres syntaxiques marqués de l'italien chez des apprenants germanophones postbasiques, dans une perspective principalement fonctionnelle et textuelle. On y considère la grammaire (notamment dans le domaine de la structure de l'information) comme découlant de principes pragmatiques généraux aussi bien que de règles spécifiques à la langue cible, qui doivent être acquises durant l'apprentissage de la L2. Une analyse transversale et un bref aperçu longitudinal des données mettent au jour une séquence d'acquisition des ordres marqués qui comprend d'abord des structures présentatives, ensuite des phrases clivées, et, assez tard, des dislocations. Les résultats sont discutés par rapport à différents facteurs (principes d'organisation de l'information, généraux ou spécifiques, complexité syntaxique, langue maternelle, type de texte, etc.).


  • Jean-Marc DEWAELE & Nathalie WOURM (Londres, Grande-Bretagne)
    L'acquisition de la compétence sociopragmatique en langue étrangère
    (Acquisition of sociopragmatic competence in a foreign language)
    2002, Vol. VII-2, pp. 129-143

    La présente étude fait le point sur les recherches dans l'acquisition de la compétence sociopragmatique en langue étrangère. Le point de départ est le "hardware", c'est-à-dire le cerveau du bilingue et le stockage de différents types d'information pragmatique et linguistique. Ensuite nous adoptons une perspective d'enseignant et considérons comment l'aspect sociopragmatique de la langue cible est intégré dans les manuels de langue et dans les classes de langue. Enfin nous passons en revue un certain nombre d'études sur l'enseignement, l'acquisition et l'usage de la compétence sociolinguistique et pragmatique en langue étrangère. Les implications théoriques et didactiques de ces recherches sont traitées dans la dernière partie de l'étude.


  • Rita FRANCESCHINI (Sarrebruck, Allemagne)
    Weshalb brauchen Linguistien mehrsprachige Sprecher? / Pourquoi les linguistes ont-ils besoin de locuteurs plurilingues ?
    (Why do linguists need multilingual speakers?)
    2004, Vol. IX-2, pp. 105-124

    Face au grand nombre de travaux sur les différentes facettes du phénomène du plurilinguisme, on pourrait se demander si les analyses conduites jusqu'à nos jours peuvent avoir une retombée sur le développement de la théorie linguistique en général. S'agit-il seulement d'un thème à la mode (pour des raisons sociales bien compréhensibles, et incontestées) ou bien plutôt d'un défi pour la linguistique ? Après avoir examiné des questions de terminologie, l'article cherche à répondre à ces questions par onze thèses. L'importance pour le développement d¹une théorie linguistique fondée sur une pluralité linguistique est mise en évidence, ainsi que la centralité de concepts utilisés pour analyser l'acquisition de langues secondes (ou, récemment, de troisièmes et quatrièmes langues). Les fondements cognitifs sont discutés, ainsi que le traitement conjoint ou séparé de plusieurs langues au niveau cérébral.


  • Peter GRIGGS, Rita CAROL & Pierre BANGE (Lyon 2)
    La dimension cognitive dans l'apprentissage des langues étrangères
    (The cognitive dimension in learning foreign languages)
    2002, Vol. VII-2, pp. 17-29

    Cette étude a pour objectif principal de montrer l'importance de fonder les pratiques d'enseignement des langues étrangères sur une théorie cognitive de l'apprentissage. L'étude prend appui sur la théorie d'apprentissage de John Anderson et est illustrée par deux travaux longitudinaux. L'apprentissage est envisagé comme comportant principalement deux phases : la phase initiale consiste, à partir de savoirs déclaratifs d'origines diverses et à l'aide de procédures générales de résolution de problèmes, à construire une règle procédurale initiale qui donne une forme spécifique à une fonction ; la seconde phase entraîne l'automatisation de la règle procédurale et sa modification graduelle par des processus de généralisation et de discrimination. Une analyse des pratiques de classe nous amène par la suite à recentrer la problématique de l'apprentissage guidé sur l'adéquation entre les buts didactiques de l'enseignant, l'activité cognitive de l'apprenant et ses pratiques et ses besoins communicatifs dans la langue cible.


  • Ulrich HEID (Stuttgart, Allemagne)
    La mise à jour semi-automatique de dictionnaires : une application de l'acquisition lexicale et de la métalexicographie
    (Semi-automatic updating of dictionaries)
    2002, Vol. VII-1, pp. 53-66

    Beaucoup de maisons d'édition ont besoin de matériaux linguistiques extraits de corpus qui permettent de mettre à jour des dictionnaires déjà sur le marché. La plupart des dictionnaires publiés existent sur support électronique. Ceci nous a permis de combiner des techniques computationnelles d'analyse de corpus avec des méthodes pour l'analyse de dictionnaires, pour ainsi produire des matériaux de support pour la mise à jour de dictionnaires. Un prototype d'un tel système existe pour l'allemand, et une version améliorée est en cours de développement, en coopération avec deux maisons d'édition. Il fournit au lexicographe les résultats d'une comparaison entre dictionnaires et corpus.L'article donne un résumé des aspects lexicographiques et computationnels centraux de ce système d'aide à la mise à jour de dictionnaires.


  • Martin HOWARD (Cork, Irlande)
    Les interrelations entre les facteurs contextuels contraignant l'emploi variable des temps du passé. Une étude d'apprenants avancés du français
    (Interaction between contextual factors and variation in the use of past tenses by anglophone learners of French)
    2002, Vol. VII-2, pp. 31-42

    En raison de la diversité des facteurs linguistiques qui ont été proposés comme contraintes sur la variation linguistique caractérisant l'expression du passé par l'apprenant d'une langue seconde, il est difficile d'identifier la cause réelle de ce phénomène dans les lectes d'apprenants. Dans le but de distinguer le rôle de ces facteurs multiples dans le système aspecto-temporel de l'apprenant avancé, cet article présente une étude quantitative d'apprenants anglophones du français. Les résultats indiquent qu'aucun facteur ne l'emporte sur les autres. En revanche, on note des interrelations entre tous les facteurs, de sorte que la variation ne s'explique pas par rapport à un facteur unique, mais par rapport à des facteurs multiples.


  • Eva LARSSON RINGQVIST (Wäxjö, Suède)
    Les constructions interrogatives dans le français des apprenants suédois
    (Interrogative constructions with Swedish learners of French)
    1997, Vol. II-2, pp. 81-94

    L'article s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche sur la grammaire et la pragmatique des constructions interrogatives en français. L'optique est celle de l'apprentissage d'une langue seconde par des apprenants avancés. Le but est de montrer que l'emploi de certaines constructions interrogatives du français, gouverné chez le locuteur natif par des restrictions qui se situent à des niveaux différents, est contraint chez l'apprenant par une connaissance imparfaite de ces restrictions et le recours à des stratégies spécifiques de production.


  • Marie J. MYERS (Kingston, Canada)
    Development of strategies in the second language development
    2001, Vol. VI-1, pp. 137-144

    Dans cette étude sont analysées les stratégies de décodage d'une L2 développées par deux étudiantes étrangères dans le contexte d'un cours d'ingénieurs. Ces étudiantes ont procédé à la collecte des données de langue qui leur causaient des difficultés et ont noté comment elles se servaient du dictionnaire pour accéder au sens. De ces observations sont tirées différentes suggestions d'activités graduées destinées à rendre plus facile le passage d'une langue à l'autre, et par delà à garantir une meilleure assimilation du contenu des programmes.


  • Simona PEKAREK DOEHLER (Neuchâtel, Suisse)
    « CA for SLA » : Analyse conversationnelle et recherche sur l’acquisition des langues
    ("CA for SLA": Conversational analysis and language acquisition research)
    2006, Vol. XI-2, pp. 123-137

    Cet article discute l’analyse conversationnelle (AC) dans le domaine de l’acquisition des langues secondes. Il retrace d’abord l’enracinement de ce courant de recherche dans l’ethnométhodologie et l’AC classique. Il expose ensuite les postulats de base et les principes méthodologiques du courant, qui défient les conceptions dominantes du langage et de l’acquisition. Il discute enfin les grands thèmes de la recherche, en soulevant tant les apports pratiques de l’AC dans le domaine de l’acquisition que les défis, notamment méthodologiques, qui se présentent à l’heure actuelle.


  • Gema SANZ ESPINAR (Madrid, Espagne)
    Lexique des procès. Rôle textuel et rôle dans l’acquisition des langues
    (The role of verbal lexicon at text level in SL- and FL-acquisition)
    2002, Vol. VII-2, pp. 71-87

    Le lexique des procès a des fonctions clés au niveau textuel. La compétence en langue étrangère, notamment la compétence narrative, que l'on traitera ici, peut se voir influencée par le manque de connaissance du lexique des procès ou par l'acquisition partielle ou idiosyncrasique de celui-ci.Une approche textuelle et conceptuelle de quelques productions narratives en français et en espagnol langues étrangères et langues maternelles (FLM, ELM, FLE et ELE) nous permettra d'opposer les deux cas dans les deux langues, afin de mettre en relief la construction des récits oraux au niveau de l'information propositionnelle explicitée (principalement, référence au domaine des procès, de la spatialité et de la temporalité), ainsi qu'au niveau suprapropositionnel (cohésion et cohérence). Enfin, nous étudierons l'influence de l'input oral réel dans les productions orales des apprenants.


  • Suzanne SCHLYTER (Lund, Suède)
    Télicité, passé composé et types de discours dans l’acquisition du français langue étrangère
    (Telicity, past tense and types of discourse in acquiring French as an foreign language)
    1996, Vol. I-1, pp. 107-118

    Dans cet article est étudiée l'acquisition des temps du passé, et plus particulièrement du passé composé chez quelques apprenants non-guidés de français langue étrangère ayant le suédois pour langue maternelle. Il en ressort que, contrairement à la thèse aspectuelle avancée par Andersen, le passé composé est assez rapidement et largement utilisé pour référer au passé, avec des verbes de types sémantiques très divers.


  • Christiane STUTTERHEIM (VON), Roland NÜSE & Jorge MURCIA SERRA (Heidelberg, Allemagne)
    Différences translinguistiques dans la conceptualisation des événements
    (Translinguistic differences in the conceptualization of events)
    2002, Vol. VII-2, pp. 89-105

    Le lexique des procès a des fonctions clés au niveau textuel. La compétence en langue étrangère, notamment la compétence narrative, que l'on traitera ici, peut se voir influencée par le manque du lexique des procès ou par l'acquisition partielle ou idiosyncrasique de celui-ci. Une approche textuelle et conceptuelle de quelques productions narratives en français et en espagnol langues étrangères et langues maternelles (FLM, ELM, FLE et ELE) nous permettra d'opposer les deux cas dans les deux langues, afin de mettre en relief la construction des récits oraux au niveau de l'information propositionnelle explicitée (principalement, référence au domaine des procès, de la spatialité et de la temporalité), ainsi qu'au niveau suprapropositionnel (cohésion et cohérence). Enfin, nous étudierons l'influence de l'input oral réel dans les productions orales des apprenants.


  • Ake VIBERG (Uppsala, Suède)
    Basic verbs in second language acquisition
    2002, Vol. VII-2, pp. 51-69

    Les verbes jouent un rôle central dans le traitement du langage, mais en même temps, le traitement des verbes tend à exiger une charge cognitive supérieure à celui des noms. Une caractéristique importante du lexique verbal est que dans toutes les langues, un petit nombre de verbes, dits 'verbes de base', occupent une place dominante par leur fréquence. Parmi les verbes de base dans une langue donnée, on trouve un groupe de verbes 'nucléaires', qui tendent à avoir le même sens fondamental dans toutes les langues (il s'agit d'une tendance universelle). Cet article synthétise des recherches fondées sur un corpus de productions d'apprenants informatisé, comprenant des données de différents projets portant sur le suédois langue étrangère d'enfants et d'adultes. Les données sont des enregistrements de production orale individuelle avec chaque apprenant à des moments successifs. L'un des résultats principaux est que les apprenants de langue étrangère tendent à privilégier les verbes nucléaires, qui sont à la fois surutilisés (en termes de fréquence d'occurrence) et surgénéralisés (du point de vue de leur extension sémantique). Les sens spécifiques à une langue particulière sont généralement peu représentés aux étapes précoces de l'acquisition


  • Sunniva WHITTAKER (Bergen, Norvège)
    La correspondance commerciale : apprentissage de stratégies discursives en langue étrangère
    (Commercial correspondence: learning discursive strategies in a foreign language)
    2001, Vol. VI-2, pp. 95-102

    Cet article traite de l'apprentissage de stratégies discursives par des étudiants de français langue étrangère. On tente de montrer, à partir d'un corpus de lettres commerciales écrites par des étudiants nrvégiens, comment un grand nombre de fautes sont dues à une mauvaise interprétation de la situation d'énonciation et, par conséquent, à un mauvais choix de la stratégie discursive adéquate. Contrairement aux fautes grammaticales généralement attribuées à une maîtrise insuffisante de la langue, ces fautes qui relèvent de la fonction phatique de la langue peuvent avoir des effets plus fâcheux dans la mesure où la lettre commerciale peut être alors mal interprétée.


  • Ewa WIBERG (Lund, Suède)
    Reference to past and verticalization in advanced NNSs dialogues
    2002, Vol. VII-2, pp. 43-50

    Cette étude traite du marquage de la référence au passé et des liens éventuels entre la verticalité dans le dialogue et la complexité syntaxique dans les conversations en suédois L2 d'apprenants avancés italiens avec des étudiants suédois. Si ces locuteurs non natifs (non native speakers NNS) ont atteint une certaine complexité syntaxique et ont un marquage du passé pratiquement similaire à celui des locuteurs natifs, leur fluidité de parole est moins satisfaisante. Ils ont donc recours à l'étayage et verticalisent l'information sur les événements passés, en s'appuyant sur l'interaction avec un locuteur plus compétent. Cette différence serait due à l'utilisation de capacités de traitement du langage différentes : les locuteurs natifs ont accès à des connaissances procédurales requises dans la parole rapide, alors que dans l'acquisition, les locuteurs semblent recourir à des connaissances stockées en mémoire à long terme, i.e. déclaratives. En étant exposés à la langue, l'accès des locuteurs non natifs à la production de la parole en temps réel devient plus rapide et les connaissances procédurales s'accroissent. Il est donc important de différencier entre types de capacités linguistiques lorsqu'on caractérise les niveaux 'avancés' d'acquisition d'une langue étrangère.