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Maria Fernanda BACELAR DO NASCIMENTO (Lisbonne, Portugal)Ressources linguistiques et variétés du portugais contemporain
(Linguistic resources and varieties in contemporary Portuguese)1998, Vol. III-1, pp. 81-86On se propose de présente ici brièvement le Corpus de Référence du Portugais Contemporain (CRPC) actuellement en cours de construction à l'Université de Lisbonne : les raisons justifiant sa création (parmi lesquelles la dispersion géographique des locuteurs actuels de portugais), les principes de constitution du corpus, les différents types d'exploitation qu'il autorise.
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Arlette BOTHOREL-WITZ (Strasbourg)Variétés et variations dans l’espace dialectal alsacien
(Variation and varieties in Alsatian dialects)1998, Vol. III-1, pp. 23-40Les spécificités actuelles du terrain conduisent à s'interroger sur le concept de dialecte alsacien, qui peut être redéfini à partir des représentations et des attitudes qu'il génère. On se propose ici d'en envisager les variations et les variétés sous un angle d'abord psychosociologique puis sociolinguistique. Une rapide présentation des traits géolinguistiques innovants des dialectes actuels permettra enfin de montrer le caractère complémentaire de ces différentes approches.
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Suzanne BURGER (Munich, Allemagne)RVG1 - A prototype for the collection of current spoken German1998, Vol. III-1, pp. 67-79
Cet article décrit les grandes lignes du projet "Collection of Currently Spoken German", en cours d'élaboration à l'Institut de Phonétique de l'Université de Munich, et qui a pour but de rassembler les différentes variantes de l'Allemand parlé au travers d'un réseau de stations d'enregistrement réparties sur tout l'espace germanophone. Le corpus RVG1 (Regional Variants of German) sert actuellement de prototype pour les données sonores recueillies régionalement. On peut le considérer comme une première base de données des enregistrements effectués ainsi et représentant les principales différences dialectales, ou du moins les principales régions représentatives des variantes les plus répandues. RVG1 contient des enregistrements très divers, dont les principaux traits sont ici présentés et discutés.
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Sylvain DETEY (Tokyo, Japon)Les apprenants de français face aux normes de prononciation : quelle(s) entrée(s) pour quelle(s) sortie(s) ?
(Learners of French and pronunciation norms in the FL : what input do we need to reach what results)2012, Vol. XVII-1, pp. 81-96En didactique du français, les développements de la linguistique de corpus ont contribué au renouvellement de la réflexion sur les normes pédagogiques et sur la place de la variation dans l'enseignement. Nous nous concentrons ici sur la dimension phonético-phonologique, et, après un bref regard sur les modèles de prononciation, nous nous penchons sur l'impact des descriptions sociolinguistiques sur la valorisation des variétés en didactique du FLE. Nous reprenons ensuite la problématique des 'erreurs' et des 'accents' chez les non-natifs afin de souligner la nécessité d'études à grande échelle semblables à celles entreprises auprès de natifs. Nous introduisons ainsi le projet InterPhonologie du français contemporain, qui interroge la notion de norme non native, tant dans une perspective théorique qu'applicative.
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Jean-Michel ELOY (Angers)Variations et variétés en domaine d'oïl
(Variation and varieties in the Oïl domain)1998, Vol. III-1, pp. 7-22Alors que dialectologues et militants s'attachent surtout aux spécificités dialectales, la description de discours d'oïl en situation, qui pose de vraies questions théoriques actuelles, reste un domaine insuffisamment travaillé en France. L'article donne des échantillons de textes littéraires de ces variétés d'oïl.Contre la tradition linguistique dominante de France, on montre que 'le français' lui-même (dans la zone d'oïl centrale) présente des variations diatopiques : a contrario, dans les autres régions d'oïl, on a affaire non à du français mais bien à des variétés différentes : wallon, picard, normand, gallo, poitevin-saintongeais, etc. Les faits proprement linguistiques y sont investis d'attachement symbolique identitaire, et ces variétés sont le siège de constructions normatives. Leur vitalité ne saurait être réduite à des statistiques (très peu fiables), mais il est évident que ces variétés n'ont pas (pas encore ?) disparu.Une appréhension correcte de ces réalités est importante tant sur le plan de la sociolinguistique que sur celui de la démocratie.
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Claire SAILLARD (Paris 7)Quand variété veut rimer avec officialité ou la situation sociolinguistique de Taiwan
(The sociolinguistic situation in Taiwan)1998, Vol. III-1, pp. 87-99Les langues parlées à Taiwan appartiennent pour une part à la famille linguistique austronésienne, et pour l'autre à celle des langues chinoises. L'état de standardisation écrite de ces diverses variétés est abordé dans l'article. L'origine historique et les statuts relatifs des divers groupes ethno-culturels (austronésiens et han) dans la société taiwanaise actuelle sont décrits. La vitalité des langues est mise en rapport avec les caractéristiques sociales de ces groupes. En finale, la question de l'officialité du plurilinguisme est soulevée.
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Leonardo Maria SAVOIA (Florence, Italie)Problèmes de micro-variation phonologique dans les domaines dialectaux de l'Italie septentrionale
(Problems in phonological micro-variation in dialects of Northern Italy)2008, Vol. XIII-2, pp. 103-119Les variétés de l’Italie septentrionale sont habituellement subdivisées par la dialectologie traditionnelle en sous-groupes compartimentés selon un modèle spatial rigide « à isoglosses ». Dans cette perspective, le sous-groupe gallo-italien est conçu comme un ensemble bien défini et compact, séparé non seulement de l’ensemble des variétés de l’Italie méridionale mais aussi des parlers septentrionaux de la Vénétie et du domaine rhéto-roman. L’analyse fine de données de terrain qu’une approche à la micro-variation demande, associée à une théorie phonologique adéquate – dans ce cas, la Phonologie du Gouvernement – permet d’illustrer, dans un cadre unitaire, nombre de processus souvent considérés comme hétérogènes et indépendants. Cette optique laisse ainsi transparaître une série de convergences inattendues entre parlers dont les nombreuses similarités risquent, dans l’approche taxinomique et historico-comparative, d’être opacifiées.
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Sandrine WACHS (Paris 10)L'influence de l'âge sur la prononciation du français en Ile-de-France
(The influence of age on the pronunciation of French in Ile de France)1998, Vol. III-1, pp. 57-66La langue parlée varie-t-elle avec l'âge des locuteurs ? On se propose dans cet article de s'intéresser aux différentes formes de "relâchement" de la prononciation du français parlé en Ile-de-France et de les confronter à l'âge des locuteurs qui produisent ces formes. Cette étude sociolinguistique permet de montrer que tout le monde relâche sa prononciation en situation de conversation non surveillée. Seules les réductions de "mots discursifs" (ponctuants et phatiques) sont caractéristiques des locuteurs âgés de moins de 45 ans.
Variedades lingüísticas