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Christian BOITET (Grenoble 1)Corpus pour la TA : types, tailles et problèmes associés, selon leur usage et le type de système
(Corpus for the Machine Translation: types, sizes and connected problems, in relation to use and system type)2007, Vol. XII-1, pp. 25-38Les corpus utilisés en TA de l'écrit et de l'oral ont évolué, depuis les suites de test et les corpus d'essai des débuts, vers des corpus parallèles bilingues ou multilingues, bruts ou enrichis par des métadonnées et une grande variété d'annotations linguistiques. Ils sont assez petits et peuvent avoir une « granularité » importante en TA « experte », classique, mais sont énormes et de granularité faible en TA « empirique », statistique ou fondée sur les exemples. La représentation des textes et l'interface avec le traitement de la parole posent des problèmes spécifiques, ainsi que la segmentation et la structuration des segments et des corpus. Un défi actuel est d'unifier et de mutualiser leur construction et leur gestion.
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Gaëtanelle GILQUIN (Louvain, Belgique)How to make do with one verb: a corpus-based contrastive study of do and make2009, Vol. XIV-1, pp. 67-82
Cet article compare do/make dans plusieurs langues européennes apparentées, certaines ayant deux verbes différents à leur disposition (ex. do et make en anglais) et d’autres devant se contenter d’un seul verbe (ex. faire en français). Grâce à l’exploitation de corpus de traduction, nous démontrons que, malgré la présence de certaines similarités parmi ces verbes (surtout lorsque les langues appartiennent au même groupe, c’est-à-dire possèdent soit un verbe, soit deux), il existe également des différences considérables en ce qui concerne les fonctions que ces verbes peuvent remplir ou les préférences dont ils font preuve, ce qui a pour effet un degré d’équivalence généralement peu élevé dans les traductions. Notre étude présente aussi quelques résultats d’une expérience dont le but était d’établir les fonctions les plus saillantes de ces verbes d’un point de vue cognitif. Ces résultats confirment l’existence de différences parmi les verbes do/make, et ils montrent également que fréquence dans la langue n’implique pas nécessairement saillance dans l’esprit.
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Hendrik J. KOCKAERT (Lessius)Un outil de gestion terminologique pour la traduction juridique en Belgique : état de la question et perspectives
(A tool for managing terminology in juridical translation activities in Belgium; How it works and what it can do)2011, Vol. XVI-1, pp. 93-104Le Département de linguistique appliquée de la Lessius et l'unité de recherche en linguistique variationnelle et quantitative de la K.U. Leuven ont été invités par le service public fédéral de la Justice à développer un système de gestion terminologique permettant aux traducteurs de disposer de phraséologies et de terminologies correctes, cohérentes et révisées par des experts en la matière. Il s'agit d'un système couvrant les trois langues nationales de la Belgique. A partir des quelques systèmes de gestion de terminologie actuellement utilisés dans les unités fédérales de traduction juridique est envisagé un outil construit sur un concept nouveau de terminologie phraséologique. Une méthode d'extraction de terminologies phraséologiques sert de base à une méthode expérimentale propre permettant de développer une terminologie adaptée au genre textuel spécifique des documents juridiques.
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Maria SVENSSON (Uppsala, Suède)Marqueurs corrélatifs en français et en suédois : l'exemple de non seulement... mais et inte bara... utan
(Correlational markers in French and Swedish: the example of non seulement... mais and inte bara... utan)2011, Vol. XVI-2, pp. 41-56Nous rendrons compte d'une étude comparative des marqueurs corrélatifs non seulement... mais en français et inte bara... utan en suédois. A partir d'un corpus bilingue de textes originaux dans les deux langues ainsi que de traductions dans les deux sens, nous montrerons la contribution de ces marqueurs à l'organisation du discours dans des textes de littérature spécialisée dans les sciences humaines. Notre analyse visera les similarités et les différences formelles, contextuelles, sémantiques et argumentatives se manifestant entre non seulement... mais et inte bara... utan. L'approche contrastive permettra de constater des différences et des similarités entre les langues ainsi que des difficultés de traduction, mais elle contribue également à la description approfondie de la fonction de ces marqueurs corrélatifs dans chaque langue.
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Manuel TORRELLAS CASTILLO (Poitiers)Corpus bilingues massifs et mémoires de traduction : la version espagnole des textes juridiques de l'UE
(Large bilingual corpora and translation memories: the Spanish version of legal texts in the EU)2009, Vol. XIV-1, pp. 83-92Les corpus bilingues massifs que l’on peut constituer aujourd’hui grâce aux nouveaux outils informatiques s’avèrent très utiles pour mener des analyses linguistiques dans le domaine de la traduction. C’est le cas du corpus de textes juridiques en français et espagnol de l’acquis communautaire que nous avons aligné et exploité grâce aux logiciels ALINEA et PARACONC. Par ailleurs, ces corpus peuvent être intégrés dans les mémoires de traduction des logiciels de TAO et alimenter une terminologie propre à la discipline concernée. Dans le domaine juridique et technique, où les répétitions sont fréquentes, le traducteur professionnel améliore ainsi la cohérence et le rendement de son travail.
Corpus de traducciones